L'armistice de la Grande Guerre racontait par Eugène Hervieux

Lundi 11 Novembre 2013

Comme beaucoup d’autres, j’ai eu la « chance », de faire connaissance avec la Grande Guerre par le biais du journal écrit par l’un de mes arrières grands-pères, Eugène Hervieux.
Un peu plus jeune, je ne m’intéressais pas à ces pages, qui, pour moi, ne me concernait pas, c’était trop vieux, trop loin. Et puis, le temps passant j’ai eu envie d’ouvrir ce cahier pour y découvrir ce qu’il y avait d’écrit.

 
Ce que j’y ai découvert, c’est plus qu’un récit et même beaucoup plus que des informations sur cette époque. J’y ai découvert mon arrière-grand-père, comme jamais on aurait pu me le raconter.
 Avec ces doutes, ces peurs et toutes ces émotions mais surtout tout son courage.
 
 Quand j’ai tournée la dernière page, je me suis demandée comment cet homme, tous ces hommes avaient pu vivre un tel enfer.
 Mais dans ces pages, il y a aussi du bonheur, la permission et la pensée de revoir enfin sa femme et ces parents et puis l’annonce de l’armistice, le 11 novembre.
 
Je me suis demandée pourquoi mon arrière-grand-père avait écrit ce cahier. Surement pas de peur d’oublier. Probablement pour nous. Pour ces enfants, ces petits enfants et même pour les générations d’après. Et peut-être aussi pour partager.
 
Et, aujourd’hui, j’ai décidée de partager avec vous, la dernière page du cahier:


 
« 11 Novembre -- Jour mémorable, signature de l’Armistice ! Qu’el soulagement. Il est midi précis nous sommes à l’exercice (n’ayant encore reçu aucun ordre) lorsque tout à coup l’on entend sonner les cloches à toute volées pendant que la musique joue la Marseillaise, ça y est ! On n’y tient plus tout le monde, hommes, gradés, tous sans ordres reviennent au cantonnement et à qu’el allure ! On n’est pas fatigué !! Quant à mi-chemin nous rencontrons le cycliste qui vient nous apporter ou plutôt nous confirmer l’heureuse nouvelle avec ordre de rentrer immédiatement au cantonnement et trois jours libres ! Nous descendons de suite en ville et prenons part au cortège qui accompagne la musique dans toutes les rues. C’est la joie, c’est presque du délire, tous les habitants, hommes, femmes, et tous les militaires sont dans le cortège bras dessus bras dessous sans même se connaitre, et le soir on danse sur la place et ma foi l’on rentre au cantonnement un peu humide ! »

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