Mes ancêtres et moi…Émoi.

Je n’ai plus aucun ancêtres encore vivants, ma grand-mère paternel, fut la dernière à nous quitter le 6 décembre 2006.
Pourtant je continue à leurs parler et parfois ils me répondent….Si, si, ils me répondent enfin presque…


 
Comme tous généalogistes, il m’arrive d’être bloquée. D’hésiter lorsqu’un couple appelle deux de ses enfants par les mêmes prénoms. Et j’avoue que ce genre de situation m’énerve… Alors je soupire, je râle et je marmonne des choses qui leurs sont destinés, et il m’arrive même de leur poser des questions (non, non, je ne suis pas folle !), comme par exemple, mais où est-ce que tu es né ? Ou alors, où est ce que tu es décédé ?
 
Et parfois, avec un peu de chance, ils me répondent. Oui je reconnais que c’est plutôt moi qui trouve la réponse, sauf que, sans le savoir, c’est eux qui ont laissés ces infos, au gré de leur vie, sans savoir à l’époque, qu’ils seraient, pour moi, très précieux.
Je relis les actes en ma possession, je m’arme de patience et j’épluche les registres des communes alentour, et bien souvent, je trouve l’information tant espérée.
Souvent, le miracle se produit lorsque je découvre les personnes présentes lors des différents évènements de leur vie, parfois ce sont les recensements qui m’aident à débloquer une branche. Mais il arrive aussi que certaines questions restent sans réponses, mes ancêtres ayant emmenés avec eux, leurs secrets et les détails de leur vie.
 
Et puis, d’une manière générale, mes ancêtres me sont proches, même les plus éloignés, les plus anciens. D’ailleurs on me dit souvent : « je ne sais pas comment tu fais pour t’y retrouver, moi je ne comprends rien… »
Mais c’est normal, je passe du temps avec eux, je suis là à leur naissance, à leur mariage et à leur décès. Je sais où sont leurs communes de résidence, quels métiers ils exercent. Je ressens une légère émotion lorsque l’un deux perd un enfant ou décède très jeune.
Et surtout, je possède, au fond de moi, un peu de chacun d’eux, que se soit du côté de la génétique ou bien du côté des traditions. C’est très léger, certes, mais j’en ai peut-être plus conscience du fait de mes recherches et du temps passé à « leur côte ».

Et vous ? Comment percevez-vous vos ancêtres ?