La signature de mes ancêtres

Vendredi 13 Septembre 2013

Comme tous, lorsque je lis un acte, je visualise bien sur les signatures qui suivent. Ainsi j’ai l’impression d’apprendre quelque chose de plus sur mes ancêtres, quelque chose de plus personnel.
 
Lors de mes recherches j’ai trouvée ce document de la Revue française de Généalogie :


La revue française de généalogie

Je retiens que si on savait lire, on ne savait pas pour autant écrire. Et si certains signés, il ne savait pas pour autant écrire (sait signer mais ne sait pas écrire ? Si si, ce n’est pas la même chose).
Tout ceci est d’ailleurs très bien expliqué sur le blog de Sophie Boudarel.
 
Je retiens également qu’il y a 4 « styles » de signatures différentes :
 
La croix de ceux qui ne savaient ni écrire, ni signer. Simple à reproduire et qui était bien sûr, un symbole religieux, Dieu devenait témoin de l’acte.
 
La signature systématique de ceux qui ne savaient pas lire.
 
Ceux qui avaient des connaissances de base mais une écriture malhabile
 
Enfin, ceux qui avaient une écriture régulière, bien tracée et lisible. Ceux qui savaient très probablement écrire et lire et qui ajoutés parfois des « ornements » à leur signature.
 
Il met alors venu l’idée de comparer les signatures de ceux qui m’ont donnés leur nom et qui, par conséquent, l’ont apposé sur les actes qui ont fait leurs vies.
 
Je n’ai pas de signature de mon ancêtre le plus ancien côté Hervieu. Mais je trouve la trace d’une signature correspondant à son fils, Louis, Sosa N°512, 12éme génération, décédé en 1662.


Acte de mariage du 11/06/1708

A première vue, je me suis dit que Louis devait savoir écrire et lire. Et surtout, qu’il avait une très belle écriture pour l’époque, d’autant plus qu’il est dit être laboureur. Je ne connais pas la signification de la marque à côté.
 
Mais lorsqu’on compare cette signature avec celle de Jean Hervieu, son neveu, qui est présent à son mariage. On se demande si ce n’est pas lui, finalement, qui aurait signé pour son oncle. Ou inversement ?


Acte de mariage du 11/06/1708

La marque à côté est la même, et c’est d’ailleurs la même que celle d’un certain Maillard, également présent au mariage. Avait-elle une signification particulière ?
 
Louis Hervieu, fils, Sosa 256, 1709-1785, signe d’une manière totalement différente.


Acte de mariage du 8/05/1732

Je pense que l’on peut facilement dire que Louis Hervieu fils, qui est également laboureur, appartient au troisième style de signature. Cela dit, je garde en tête qu’il ne savait pas forcement lire et écrire. Il avait peut-être juste appris à signer.
 
Quand à Guilleaume, Sosa 128, 1734-1807, tailleur d’habits, sa signature est assez étonnante. 


Acte de mariage du 26/11/1761

Comment expliquer une telle signature, lorsque l’on voit que son père signé d’une manière bien plus lisible. J’avoue que je m’attendais à une signature plus améliorée. Cela dit, je ne l’interprète peut-être pas forcément comment il le faudrait.
 
Jacques Hervieux, Sosa 64, 1780-1858, quant à lui, est celui qui va apposer le premier, le « X » à sa signature. Il est d’ailleurs le premier à porter le « X » dès sa naissance. C’est également lui qui aura, le premier, deux façons différentes de signer.
 

Acte de mariage du 26/11/1811



Acte de mariage du 23/06/1851

Je trouve une évolution entre la première signature, datant de son mariage en 1811 et la deuxième, faite 40 ans plus tard, lors du mariage de son fils, Jean-Jacques. Je ne parle pas du fait qu’il écrive son prénom en entier, je trouve que le « U », notamment, est mieux fait sur la deuxième image. Sa situation, passé de tisserand à propriétaire, lui aura peut-être permis d’améliorer sa façon de signer et/ou d’écrire.
 
Concernant Jean-Jacques, Sosa 32, 1820-1889, la, c’est vraiment plus du tout pareil.


Acte de mariage du 23/06/1851

Je commence à reconnaitre la manière de signer des Hervieux que je connais. Surtout le « H », qui devient vraiment familier.
 
Nous arrivons ensuite à Edmond Hervieux, Sosa 16, 1852-1917, mon arrière-arrière-grand-père. Edmond, avait lui aussi deux façon de signer, la première vient de son acte de mariage, la seconde, de l’acte de naissance de son fils Eugène Hervieux.


Acte de mariage du 14/11/1876



Acte de naissance du 15/09/1879

C’est également de la deuxième façon qu’il signera les actes d’état civil en tant que Maire du Vieil-Evreux.
 
Mon arrière-grand-père, Eugène Hervieux, Sosa 8, 1879-1966, comme son père, sera cultivateur et Maire de la commune du Val-David. Sa signature, mais aussi son écriture, ne m’est pas inconnue, car je l’ai lu sur les pages de son carnet de guerre.


Acte de mariage du 30/09/1902

Roger, mon grand-père, 1919-2000, ajoutera la barre dans le prolongement du « X », tout comme le faisait Edmond, son grand-père, qu’il n’a pourtant jamais connu.
Alors même si le hasard y est surement pour beaucoup, j’accepte de croire que la signature est le reflet d’une personne, un trait qui ressort inconsciemment. Et qui voudrait dire que Roger et Edmond, avait probablement la même personnalité.


Permis de conduire Roger Hervieux

Et enfin, nous voilà arrivés à mon père, André. Lui aussi a deux façons de signer. Une version officielle, et une autre, réservée aux signatures moins importantes. Ici, je ne mettrais que la version non officielle. 



Alors qu’en pensez vous ?




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