Challenge AZ 2015 B comme Blanchisseuse

Mardi 2 Juin 2015

Clémence Forest, mon arrière arrière-grand-mère, était blanchisseuse. Et il semblerait qu’elle est exercée ce métier une bonne partie de sa vie.
 

 
Elle est née le 16 janvier 1863 à Saint Maur des Fossés (94), fille de Louis Forest et de Célestine Bouillet.
Elle se marie avec Alphonse Trubert le 12 aout 1882 à Limeil-Brévannes, elle est alors âgée de 19 ans et exerce déjà le métier de blanchisseuse. Ensemble, ils auront trois enfants :
  • Auguste né le 20 juin 1883, mort pour la France à l’âge de 32 ans, le 25 septembre 1915 près de Neuville-Saint-Vaast.
  • Pauline née le 25 octobre 1885 et décédée en 1973.
  • Etienne, mon arrière-grand-père, né le 15 décembre 1890 et décédé le 31 janvier 1964.
Après la mort de son mari, au début des années 1900, Clémence s’installera, avec Etienne, chez sa fille Pauline à Fontenay sous-bois.  C’est dans cette commune qu’elle décédera le 23 novembre 1936.
 
Clémence était donc blanchisseuse. Elle était employée ou travaillée pour son propre compte. Elle s’occupait du linge fin, des habits du dimanche, des robes et des dentelles.
Elle arrivait probablement tôt au lavoir, pour avoir l’une des meilleures places. Elle transportait peut-être les piles de linges dans une brouette et elle possédait bien entendu son propre matériel. Une petite caisse de bois garnie de paille sur laquelle elle s’agenouillait et qu’on appelait le carrosse. Une planche à laver et un battoir, en bien sur le savon de Marseille.




Ainsi, au bord de la rivière, elle passait la matinée à tremper, savonner, brosser et rincer le linge. Mais toujours dans la bonne humeur.
Le lavoir était un lieu de rencontre, d’échange et parfois de commérages, on y apprenait tout sur tout ou presque. Là-bas, elle riait, fredonnait les dernières chansons à la mode.
Mais surtout, elle exerçait un métier difficile Clémence. Les mains constamment dans l’eau. La chaleur et le soleil qui brule l’été, le froid qui pique et la pluie qui glace l’hiver. Le dos toujours courbé, les charges lourdes à porter et cela même pendant les grossesses… Et pourtant, toujours la gaieté, la joie de vivre et le soin de sa personne comme bon nombres de blanchisseuses.
 
C’est à Limeil-Brévannes que Clémence exerça principalement son métier de blanchisseuse. Probablement dans l’un de ces lavoirs.
 

 


Aujourd’hui, il n’y a plus de blanchisseuses sur les bords des rivières. La machine à laver soulage les dos et les mains ne sont plus abimées par l’eau glacée. Mais peut-être, lorsque vous passerez près d’un vieux lavoir, entendrez-vous encore le bruit du battoir qui frappe le linge mêlé aux chants et aux rires des femmes qui frottaient, qui savonnaient dans la gaieté…

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