Challenge AZ 2015 M comme Métayer

Lundi 15 Juin 2015

Le métayage est un bail conclut entre un propriétaire et un locataire, le métayer, qui cultive une terre en échange de la moitié de la récolte.
Généralement, c’est le propriétaire qui s’occupe de la gestion, il choisit et fournit les semences que le métayer gérera au quotidien.
 
Dans la plupart des cas, le métayer vend les récoltes et donne la moitié de l’argent au propriétaire mais il est possible qu’ils se partagent tout simplement la récolte. Dans les deux cas,  le « paiement » dépend totalement de la qualité et de la quantité de la récolte. Il arrive bien souvent que la séparation ne soit pas égale, le maître se réserve parfois les deux tiers de la récolte.
 
Autrefois majoritaire, ce type de contrat ne représentait plus que 7% du total des terres françaises à la fin du XIXe siècle.
 
Jacques Ragueneau, Sosa 6348 et 12740, fut métayer dans la Sarthe. Dans cette région le terme employé était plutôt « bail à moitié ». Ce contrat existait tant chez les métayers que chez les bordagers ou les laboureurs.
Jacques, qui est né avant 1580, cultivait les terres d’un propriétaire qu’il pouvait très bien appeler Maître lorsqu’il parlait de lui avec sa femme, Jehanne.
Ils vivaient une petite ferme avec leurs enfants, ils en ont eu au moins cinq, et travaillaient la terre chaque jour. Leurs enfants travaillaient avec eux, vers l’âge de douze ans parfois. A cette époque, l’école était rare, savoir lire et écrire n’avait pas d’importance, l’important c’était de pouvoir faire sa part de travail.



Ils devaient peut-être des jours de « corvées » à leur propriétaire. Cela pouvait être de la réparation diverses, des journées de lessive ou même la culture de terre que le maître se conservait en propre.
Les mauvaises années, ce devait être une véritable angoisse. Auraient-ils assez pour tenir jusqu’à la prochaine récolte ?
 
Les journées étaient difficiles, le travail usait les corps et la maison dans laquelle ils s’entassaient n’était pas des plus belles. Mais Jacques ne se plaignait pas et Jehanne non plus. Faut dire qu’ils ne connaissaient que cette vie. Ils n’enviaient surement pas leur maitre et avaient aussi leurs propres moments de bonheurs.
 
Jacques est mort le 21 janvier 1631 à l’âge de 50 ans environ. C’était il y a bien longtemps. Il n’a laissé de lui qu’un acte de mariage et de décès. Puis une toute petite trace à la naissance de chacun de ses enfants.
Pourtant, la terre qu’il a cultivait pendant des années et toujours là. On l’ensemence peut-être toujours. Plus pour le compte d’un maître mais pour son propre compte. Et si jacques l’a travaillé de ses mains, le dos courbé sous le soleil, aujourd’hui  ce n’est plus des sabots qui la piétine mais d’énormes machines agricoles.


 

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